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interpretations

Nouveaux récits

Bernard Baux artiste peintre - Septfonds - FRANCE

Mes interprétations sont d’abord des toiles « Hommages » aux Artistes de l'histoire de l'art  dont les œuvres font partie de l'héritage de l'histoire des hommes. Ces peintres je les admire tous et leurs œuvres m’éblouissent. Mon approche ou l’évocation de ma perception est alors de donner à ces œuvres une autre narration , dans un nouveau contexte , bien souvent celui du quotidien de notre époque.

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Hommage à Vermeer . Inspirée par le personnage d’un tableau de Vermeer "Femme écrivant une lettre et sa servante"

La lettre
 

 

Les femmes de Vermeer baignent toujours dans la lumière (souvent cette lumière arrive de par la gauche du tableau) elles sont énigmatiques, les yeux souvent baissés, le regard portant sur leur activité du moment, dans le silence, le temps s’est arrêté (voir la laitière, la dentelière…les plus connues). Le thème de la lettre, ou de la musique est souvent repris dans son œuvre. Avec Rembrandt il est un des plus grands maîtres de la peinture Baroque Hollandaise. 
Ma narration est en rapport avec une rupture.

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leda telefonica
 

Hommage à Dali . Inspirée par le célèbre tableau "Léda Atomica"

Je recherchais depuis quelques temps une idée de récit avec une femme et son téléphone et je suis retombé par hasard, au gré de mes lectures sur un tableau de Salvador Dali que je connaissais pourtant bien pour l’avoir vu à Figueras en Espagne et qui me touche depuis très longtemps. Ce tableau n’est pas très grand (62x56) mais il est extraordinaire de par sa composition, sa construction, de par son contenu et bien sûr par sa beauté profonde qui nous submerge. Léda atomica, peut paraitre étrange et déroutant, pourtant tout s’explique. Il nous montre Gala, la femme de Dali, dont il est éperdument amoureux, en lévitation avec un cygne dans ses bras qui semble vouloir l’embrasser. Tous les objets dans le bas du tableau sont aussi en lévitation (Chaque objet a une signification). Gala est représentée sous la forme de Léda, ce personnage de la mythologie qui fut approché par Zeus et qui pour la séduire s’est transformé sous la forme d’un cygne. Ce mythe de Léda a souvent été utilisé par la littérature, la poésie et bien sûr par de nombreux peintres : Cézanne, Léonard de Vinci, Rubens, Michel Ange…
Pour ma part j’ai repris le visage de Gala, repositionné le cygne et j’ai mis un téléphone dans les mains de Léda. Aujourd’hui l'amour et la séduction se cachent dans les réseaux sociaux aux rayons des mensonges ou dans les sites de rencontres et le zèle de Zeus n'y est pas invité. C’est une façon de me moquer de cette nouvelle vision d’approche de la séduction ou du désir, et de contribuer à la représentation en peinture du mythe de Léda.

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aurore rêve
 

Hommage au sculpteur Michel Ange.
Michel-Ange a sculpté 4 allégories du temps : Le jour, la nuit, l'aurore et le crépuscule. Le personnage de mon délire est inspiré par une partie de la sculpture tragique de "l’aurore"

Après avoir vu un reportage à la TV sur Florence complètement vide de touristes pendant le confinement  et revu par la même occasion des sculptures de Michel-Ange dont certaines sont dans cette ville, je me suis demandé :  A quoi pensent les statues après l’arrêt brutal du tourisme de masse? Ces magnifiques statues, imposantes de beautés, exposées en permanence aux regards d’un public venu nombreux du monde entier et qui se retrouvent aujourd’hui, d’un seul coup, bien délaissées pendant ce confinement. Elles doivent s’ennuyer mortellement. Plus de téléphone pour les figer sur une photo, plus de selfie, plus de commentaires dans toutes les langues sur leur histoire ou sur leur créateur ; enfin plus rien, plus personne, elles ne sont plus les vedettes de ce monde malade, à la dérive, et qui se meurt un peu tous les jours. Elles qui ont traversé les siècles, les famines, la misère, les guerres, la censure, les pollutions… Aujourd’hui, est ce que tout ce bruit autour de leur notoriété leur manque ? Ma réponse est non.  Elles rêvent de vacances, d’un petit soleil printanier avec une légère brise dans le dos, elles ont choisi la chaise longue à la place du marbre froid d’un socle, le sable chaud d’une plage romantique plutôt que l’asphalte, le goudron ou le bitume des rues Italiennes. Elles rêvent de poésie, s’enivrent du silence qui les invite à méditer sur le charme d’une mer calme, sans vague, et d’un paysage qui au loin amène les senteurs délicates du parfum des fleurs sauvages. Elles profitent du moment présent. 
Elie Faure écrit à propos de l’œuvre de Michel-Ange: « La grandeur de Michel-Ange c’est d’avoir compris et d’avoir dit que le bonheur définitif ne nous est pas accessible, l’humanité cherche le repos pour ne plus souffrir, et pour ne pas mourir, se replonge dans la souffrance dès qu’elle a trouvé le repos ». Source « Histoire de l’art Tome III – LA RENAISSANCE. Elie Faure »

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